OK, je réanime le topic pour faire un petit topo sur les réalisations des norvégiens à la demande du Christophe ici présent
Le premier single dont j'ai pas le nom (complètement imbitable) en tête : le groupe n'ayant jamais sorti de démos, on va donc considérer cette réalisation comme un essai. C'est pas mauvais, du black atmosphérique à une époque où ce n'était pas trop courant, mais rien de vraiment transcendant. Un brouillon quoi
2/6For All Tid : le single étalé sur la durée d'un album. Mêmes commentaires que pour le précédent, çà se laisse écouter, avec parfois de très beau passages, mais rien de réellement énorme. Pour une raison inconnue (mais sans doute dûe à son premier pressage Kult sur le célèbre label NS teuton No Colours Records), cet album est toujours adulé par des gars qui ne connaissent pas grand chose ni au groupe ni au BM en général
3/6 Stormblast : là, on change carrément de registre. On sent que l'album a été réfléchi, pensé, que le groupe a muri (bon, pas encore au point sur les textes comme en témoigne un
Antikrist à se pisser de rire dessus).
C'est du très bon black atmosphérique, avec quelques passages symphoniques pas dégueu du tout mais surtout de l'ambiance, de la vraie, genre "tour en ruine dans la forêt par une nuit d'orage" (comme sur la pochette superbe de Alex Kurtagic d'ailleurs).
Une très bonne surprise, quoique passée un peu inaperçue à l'époque.
4/6Devil's Path : single de transition, sorti principalement pour pouvoir démarcher les labels. On est dans la période où
Cradle Of Filth vient bien d'éclater la concurrence avec son
Dusk...And Your Embrace, portant un grand coup de pied définitif dans les couilles du BM à Papa.
Le groupe se la joue donc un peu vampirique mais surtout recentre sa musique sur un aspect plus symphonique à base de claviers lugubres. Au grand dam de pleins de trOO fans, les atmosphères passent un peu au second plan, présageant la bombe à venir
2/6Enthrone Darkness Triumphant : une bombe, disais je donc. Un succès phénoménal (surtout en Allemagne) et pas du tout prémédité.
Avec cet album
Dimmu Borgir ouvre la voie à toute une génération de groupes (surtout allemands :
Mystic Circle,
Mephistopheles,
Dies Ater...) qui vont piller toutes les idées contenues dans ce disque sans vergogne.
Car en plus d'aligner un nombre de chansons aux refrains et aux mélodies imparables (dans le black, oui oui oui), le groupe récupère surtout un SON parfait qui lui permet de s'imposer directement comme un grand du black sympho (bon, soyons réalistes : c'est quand même moins poussé que
Emperor, hein)
5/6Godless Savage Garden : 2 inédits moyens, 1 reprise bof, 2 redites du premier album et du live pas gégé. Bouche trou
1/6Spiritual Black Dimensions : l'arrivée de ICS Vortex dans le groupe lui permet de tenter avec cet album une approche plus personnelle du style pratiqué (en cela pas si différent d'
Emperor dans la démarche), en incorporant des voix claires épiques entre autre. Toujours avec un son nickel, mais surtout les textes les plus interessants du groupe à ce jour, les norvégiens accouchent tout simplement là de leur meilleur album, mais aussi de leur plus sombre et de leur plus sous-estimé.
Pour moi une oeuvre intemporelle, dans laquelle je redécouvre de nouvelles choses à chaque écoute
6/6Puritanical Euphoric Misanthropia : 2 choses caractérisent cet album : une écriture plus adulte et plus poussée, mais surtout un son abominablement plastique qui pourrit toutes les orchestrations (pourtant pas mal foutues) en les relèguant au second plan, et file une horrible impression de factice à la batterie ultra-triggée.
De très bonnes idées (comme le black indus'
Puritania) qui n'arrivent pas pourtant pas à hisser l'album sur les sommets où il aurait dû aller.
3/6Death Cult Armaggedon : pour la production, c'est exactement les mêmes reproches qu'auparavant. Bordel, il y a là des orchestrations de fou furieux et parfaitement calibrées, et on les retrouve en arrière-plan alors qu'elles devraient sortir de mes enceintes à en fracturer toutes les vitres de mon immeuble!!!!!!
Frederik Nordstrom n'est définitivement pas le producteur qu'il faut pour ce genre de groupe, et c'est tout.
Musicalement et lyriquement l'album de la maturité, on a du mal à voir ce que le groupe va bien pouvoir nous sortir après :
Dimmu Borgir à réussi à rendre le black symphonique accessible (on est loin de
Emperor,
Limbonic Art ou
Abigor, malgré d'évidnets points communs) sans rien lui faire perdre de sa prestance et de son aura : chapeau bas, messieurs...
5/6